Le 41
Bataillon de Chasseurs est formé par des cadres et des réservistes venant du 1er
Bataillon de Chasseurs.
Le vendredi 31
juillet 1914.
Le 1er
Bataillon de Chasseurs reçoit à SENONES à 18 heures le télégramme : Faites
partir troupes de couverture.
Le Bataillon
part à 20 heures.
Le samedi 01
août 1914.
Les cadres
destinés au 41eme Bataillon partent de SENONES à 7h25.
Ce sont Capitaine LEHAGRE
Capitaine THIERRY
Lieutenant BOYER
Médecin aide-major
ROSSINES
Les Sergents fourrier
des Compagnies d’actives
14 Sergents
4 Caporaux ayant des
missions spéciales
4 Chasseurs ordonnances
A BAR LE DUC
vers 16 heures le détachement apprends la Mobilisation Générale, arrivée à
TROYES vers 22h30.
Le Dimanche 02
août 1914.
Premier jour
de la Mobilisation, arrivée des premiers réservistes. Reconnaissance des
cantonnements du 41eme Bataillon.
Le Bataillon
occupe les cantonnements suivant:
1ere Compagnie – Boulevard Victor
Hugo: usine Paupe
2eme Compagnie – rue Jeanne d’Arc:
Ecole des Frères
3eme Compagnie – rue Bégaud: ( Mauchauffée
)
4eme Compagnie – rue des gayettes :
( usine Gillier )
S.H.R – Boulevard Victor Hugo:
Bureau Buxtorf
Rue de la Tour Boileau: usine Regley
"La société Dupont-Poulet fait construire une filature de
coton vers 1855, qui devient la propriété de la société Régley vers 1889. La
filature est alors agrandie, puis occupée par la suite par une usine de bonneterie. Il semble
que l'activité industrielle de ce site se soit éteinte vers 1970, pour laisser
la place aujourd'hui à une maison d'habitation.
Adresse : 1 rue de la Tour Boileau"
Du lundi 03
août au jeudi 06 août 1914.
Arrivée des
réservistes et habillement, organisation du Bataillon.
Le vendredi 07
août 1914.
Evolutions par
Compagnies. Service des avant-postes.
Le samedi 08
août 1914.
Evolutions du
Bataillon. Distribution aux unités et chargement des voitures.
« Après avoir manœuvré au terrain de PONT-HUBERT, le
41eme Bataillon, clairons sonnant, à la fière allure du 1er, rentre
à BEURNONVILLE, salué par la sympathie des Troyens émus d’avoir retrouvé leur
Bataillon. » CF Historique du 41.
Le dimanche 09
août 1914.
Distribution
des vivres et des munitions.
Le Capitaine
CAMPS passant chef de Bataillon est remplacé à la 4eme Compagnie par le
Lieutenant DARDE de l’Etat-Major de la 20eme Région.
Le lundi 10
août 1914.
Le Bataillon
est ainsi composé :
Une S.H.R et 4 Compagnies
TABLEAU NOMINATIF DES OFFICIERS
ETAT-MAJOR : M.M LEHAGRE
Capitaine commandant le Bataillon
BOYER Lieutenant adjoint
PAUPE Lieutenant officier d’approvisionnement
BECARD Adjudant f-fonction d’officier de détail
BILLET Lieutenant cdt la section de mitrailleuses
ROSSINES Médecin aide-major
MEGNIER Médecin aide-major
1ere
COMPAGNIE :
PERRIN Capitaine
GRISIER S/Lieutenant
WEILL S/Lieutenant
2eme
COMPAGNIE :
THIERRY Capitaine
BOINON S/Lieutenant
MOUDET S/Lieutenant
CLAUDON S/Lieutenant
3eme COMPAGNIE :
PITET Capitaine
GAZON S/Lieutenant
PETURG
DE VAULGRENANT S/Lieutenant
4eme
COMPAGNIE :
DARDE Lieutenant cdt la Compagnie
BAUER S/Lieutenant
JACOB S/Lieutenant
L’effectif du
Bataillon en sous-officiers et en hommes de troupe est de 65 sous-officiers et
est de 1019 hommes.
Chevaux :
55 Voitures : 14
Lundi 10 août
à 9h30, le 41eme Bataillon est passé en revue Boulevard Victor Hugo par le
Général DE TORCY commandant la 20eme Région.
« Il ne dissimule pas la vive impression que font
sur lui la belle tenue et la fière attitude des Chasseurs et la confiance que
lui donne l’aspect de solidité résolue du Bataillon. Les larmes aux yeux, le Général
souhaite bonne chance et gloire à tous. Puis, en masse, baïonnette au canon, le
41eme défile sous une pluie de fleurs, gagnant au milieu des acclamations de la
foule la gare de CRONCELS où se fait l’embarquement. » CF Historique du 41.
A 11h30 le
signal de départ est donné. Le Bataillon par CHATILLON/SEINE (14h53) et
IS/TILLE (20h41) est dirigé sur la gare régulatrice de GRAY où il arrive à
23h17.
Le mardi 11
août 1914.
A 0h59 la
commission régulatrice dirige le train par JUSSEY (4h22) sur DARNIEULLES où le
Bataillon débarque à 9h00.
A son passage
à JUSSEY le Commandant du Bataillon a reçu un ordre de mouvement par voix de
terre.
En exécution à
cet ordre, le 41eme Bataillon par FOMEREY et GIGNEY va prendre son cantonnement
à MAZELAY où il est seul.
« Dure étape sous une chaleur torride, au cours de
laquelle, défilant devant un régiment qui fait halte, le Bataillon fait
l’admiration du Colonel et des Officiers.
« Mes compliments, Monsieur – dit le Colonel au
Capitaine Commandant – Vous commandez une belle troupe. »
Ainsi dès le premier jour fut baptisé: Le beau Bataillon. » CF Historique du 41.
D’après les
renseignements et les ordres reçus, il résulte que le 41eme Bataillon fait
partie d’un groupe de Bataillon de Chasseurs (41 – 42 – 50 – 71) rattaché au
13eme Corps.
Le 13eme Corps
appartient à la 1ere Armée (Général DUBAIL) qui le 12 se trouve formé en
losange orienté N.E.
Le 21eme Corps
à RAMBERVILLERS
Le 8eme Corps
à
Le 14 Corps à
ARCHES
Le 13eme Corps
à HAROL
A gauche le
8eme Corps est en liaison avec le 16eme Corps (2eme Armée) qui se trouve à
MIRECOURT. D’après les ordres donnés le 11, le Bataillon doit rester à MAZELAY
le 12, à la garde de section de munitions.
Le Mercredi 12
août 1914.
Le Bataillon
reste à MAZELAY. Il resserre son cantonnement pour y recevoir 2 sections de
munitions d’artillerie et le groupe de brancardiers du 13eme Corps.
Le jeudi 13
août 1914.
Le 13eme Corps
se porte sur la Meurthe où il doit s’intercaler de RAON-L’ETAPE à BACCARAT
entre le 8eme Corps à gauche et le 21eme Corps à droite.
Le Bataillon
est affecté jusqu’à nouvel ordre à la garde du groupe des parcs. Il quitte
MAZELAY à 5h30 et franchit la Moselle à THAON LES VOSGES à 6h30 et par GIRMONT,
VILLONCOURT et SERCOEUR se porte sur PADOUX où il cantonne à 11h.
Le groupe des
parcs occupe PADOUX, BULT, VOMECOURT.
Le vendredi 14
août 1914.
Le bataillon
quitte son cantonnement à 2h en tête du groupe des parcs. Il se porte par
VOMECOURT, RAMBERVILLERS sur MENIL où il arrive à 6h30. Les sections de
munitions forment le parc à l’entrée du village. Le Bataillon assure la garde
et fait la grande halte à 11h.
De nombreux
aéroplanes français survolent. Le canon tonne vers l’Est.
A 1 heure le
Bataillon se met en marche sur BACCARAT. Les sections de munitions forment 3
parcs à l’entrée de la ville. Les Compagnies sont réparties entre eux. Le
Bataillon mange sur place, vers 20h il reçoit l’ordre de cantonnement avec les
parcs à BACCARAT.
Le Samedi 15
août 1914.
Le Bataillon
rompt de BACCARAT à 6h30. Par MERVILLER, il se porte sur MONTIGNY où il arrive
à 10 heures.
La 1ere
Compagnie s’établit à l’Est de la route de BLAMONT.
La 4eme à
l’Ouest pour assurer la garde des parcs.
A 17 heures
une pluie violente tombe pendant plusieurs heures.
Le Bataillon
cantonne à MONTIGNY.
Le dimanche 16
août 1914.
Le Bataillon
quitte MONTIGNY à 6 heures par l’itinéraire : ST MAURICE, NEUVILLERS, il
arrive à 8 heures à l’entrée de MONTREUX. Il stationne toute la journée, puis
s’installe à 19 heures au cantonnement à MONTREUX avec le groupe des parcs.
Le village a
été occupé les 11,12,13,14 août par les Bavarois qui ont tué un habitant et
incendié huit maisons.
Dans sa marche
du matin, le Bataillon a laissé à ST MAURICE les 3eme et 4eme Compagnie à la
disposition de l’Etat-Major du 13 Corps d’Armée pour la garde du réseau
téléphonique MERVILLERS, ANCERVILLERS, MONTREUX, PARUX, CIREY.
En outre la 3eme
Compagnie assure à CIREY (quartier général du Corps d’Armée) la garde des
issues.
Le lundi 17 août 1914.
Le Bataillon reçoit l’ordre de rester à MONTREUX avec les
parcs jusqu’à nouvel ordre.
Pluie toute la journée.
A 21 heure, le Bataillon suivi du groupe part par alerte à
CIREY/VESOUZE.
Il arrive à 0h30.
Le même jour les 3eme et 4eme Compagnie ont assurée la
garde des lignes téléphoniques : CIREY – BERTRAMBOIS – NIDERHOFF –
LAFRIMBOLLE – ST QUIRIN.
Le mardi 18 août 1914.
Le Bataillon rompt de CIREY à 8h30 pour BERTRAMBOIS. Géné
dans sa marche par des colonnes de munitions, il arrive à 10h30 à l’entreé de
BERTRAMBOIS où il stationne toute la journée.
A la même heure les 3eme et 4eme Compagnie quittent
BERTRAMBOIS pour NIDERHOFF.
Le mercredi 19 août 1914.
Le Bataillon est prêt à partir à 5 heures. L’ordre
d’opérations le maintient jusqu’à nouvel ordre à BERTRAMBOIS où il cantonne. Le
même jour, les 3eme et 4eme Compagnie continuent la garde du réseau
téléphonique à NIDERHOFF.
Le jeudi 20 août 1914.
Le Bataillon quitte BERTRAMBOIS à 7h30. Il arrive à
HATTIGNY à 8h45. Les sections de munitions et l’équipage de ponts forment le
parc à l’entré d’HATTIGNY de part et d’autre de la route de BERTRAMBOIS. Le
Bataillon s’installe en halte gardée au cimetière d’HATTIGNY.
Toute la journée, on entend le bruit d’une violente
cannonade.
La 3eme Compagnie se trouve au matin à la station de
BARVILLE, la 4eme à NIDERHOFF.
Vers midi de nombreux isolés arrivent dans la région de
BARVILLE. Ils sont groupés par les soins de la 3eme Compagnie, son chef appelle
de NIDERHOFF la 4eme Compagnie ; dès son arrivée le Capitaine Cdt le
détachement se porte au poste de commandement du Général Cdt le 13eme Corps
pour lui demander ses instructions. Il reçoit l’ordre du chef d’Etat-Major de
se porter en réserve à la corne Est du bois de NITTING prêt à contre attaquer
perpendiculairement à la route VOYER – HARTZVILLER en cas d’une attaque Allemande.
L’attaque ne s’étant pas produite, le détachement n’est
pas engagé et bivouac aux environs de la ferme BOURDOM.
Le vendredi 21 août 1914.
Les 3eme et 4eme Compagnies sont affectées pour la journée
du 21 à la 26eme Division.
A 8 heures, elles reçoivent l’ordre de se porter en
soutien d’artillerie à la corne nord du bois de NITTING.
Les Compagnies traversent le bois de NITTING dont la
lisière Nord est battue par un feu violent d’artillerie lourde.
L’artillerie à soutenir s’étant retirée, le détachement
repasse la SARRE et s’arrête dans un petit bois à l’Ouest de la station de
BARVILLE.
Sous le feu de l’artillerie de siège, le détachement se
retire sur NIDERHOFF par les Métaieries de ST QUIRIN. IL marque aux lisières
des bois Sud Ouest de NIDERHOFF à la droite du 86eme de ligne, puis se retire
sur BERTRAMBOIS.
La 3eme Compagnie est dirrigée par CIREY sur HARBOUEY où
elle retrouve le Bataillon.
La 4eme Compagnie qui pendant le repli s’était séparé de
la 3eme Compagnie est dirigée de CIREY sur PARUX.
Caporal DENEGRIER, Chasseurs BARD et VITALIS de la 4eme
Compagnie disparus.
Le Bataillon à HATTIGNY reçoit vers 8 heures l’ordre
d’escorter les parcs à FRAQUELFING. Parvenu à 500 métres de ce village, il est
dirrigé vers BERTRAMBOIS, où il arrive vers 10 heures. Il s’installe pour la
grande halte à la sortie Sud du village, mais aussitôt il reçoit l’ordre de se
porter par CIREY sur FREMONVILLE puis sur HARBOUEY où il retrouve la 3eme
Compagnie et enfin sur NONHIGNY où il arrive vers 19h30.
Le Bataillon s’installe au cantonnement, bivouac en
utilisant les quelques maisons non brûlées par les Bavarois.
Le samedi 22 août 1914.
A 5 heures le Commandant du Bataillon reçoit l’ordre
d’organiser avec 2 Compagnies la cote 331 – Bois des chiens – tout en
continuant avec 2 Compagnies d’assurer la garde des parcs (1er
échelon) à ANCERVILLER et celle du 2eme échelon à MONTIGNY.
N’ayant à sa dispostion que 2 Compagnies et demi, le
Commandant du Bataillon envoi la 2eme Compagnie (Cpt THIERRY) et le peloton disponible
de la 1ere Compagnie (Cpt PERRIN) au Bois des Chien.
La 3eme Compagnie (Cpt PITET) et la section de
mitrailleuses prennent position à l’entrée Nord d’ANCERVILLER.
A 8 heures, le Général Commandant la Brigade qui se replie
avec ses troupes demande au Bataillon de couvrir sa marche et d’assurer sa
sécurité pendant le rassemblement et le ravitaillement de sa Brigade à
MONTIGNY.
En conséquence, la 1ere Compagnie est rappelée à
ANCERVILLER où elle reçoit la mission de surveiller avec la 3eme Compagnie les
lisières Sud et OUEST du Bois des chiens. La 2eme Compagnie et la section de
mitrailleuse s’établissent à 323 (Ouest ANCERVILLER).
A 14 heure tous les éléments de la Brigade étant passé, le
Bataillon se retire par échelons sur MONTIGNY. Puis de là sur BACCARAT pour se
mettre à la disposition du groupe des parcs dont il a toujours à assurer la
garde.
Arrivée à BACCARAT à 17h30. Les parcs sont à MENIL.
Néanmoins, sur ordre de l’Etat-Major le Bataillon cantonne à BACCARAT.
En passant par MERVILLER, le Bataillon a été rejoint par
la 4eme Compagnie. Il est à ce moment au complet sauf un peloton de la 1ere
Compagnie détaché aux convois administratifs.
« Départ pour
prendre position sur la crête 341 au nord du village d’Ancerviller. Un orage
épouvantable passe et nous trempe jusqu’aux os, après beau temps. Battaillon en
retraite sur Montigny. Un aéroplane nous jette une nouvelle que le zeppelin
passé la nuit dernière est détruit par 4 coups de canons et tombé sur
Badonvillers avec tout son équipage. Arrivée à Baccarat 18h, même cantonnement
que le 14 août. »
Extrait du journal de Camille PAILLARD.
Le dimanche 23 août 1914.
Le Bataillon quitte BACCARAT à 8 heures et se porte sur
MENIL où il fait la grande halte. A 14h30 il reprend sa marche pour
RAMBERVILLERS et VOMECOURT pour PADOUX où il cantonne à 18h30.
Pendant ces
pénibles marches , le 41eme a constament gardé une discipline et une tenue
parfaite. Son attitude en passant à RAMBERVILLERS, malgrè la tristesse de
l’heure, lui vaut l’admiration sympathique et confiante des habitants :
« A la
bonne heure ! Bravo les Chasseurs !... » CF Historique du 41.
Le lundi 24 août 1914.
Le bataillon séjourne à PADOUX.
Le mardi 25 aôut 1914.
Le Bataillon quitte PADOUX à 8 heures et par VOMECOURT se
porte à la sortie Sud de RAMBERVILLERS à la garde des parcs établis à la côte
318 Ouest de ST GORGON.
A 14h30, le Bataillon reçoit l’ordre de se porter par la
grand’route d’EPINAL vers la côte 336 Nord Est de BULT où les sections de
munitions ont formées le parc. Le Bataillon cantonne à BULT à 20 heures.
Extrait
du carnet du Sergent Albert BERGERE du 1 Bataillon de Chasseurs.
Mardi 25 Aout : Le Médecin-major m’examine et me fait évacuer
sur Rambervillers. Je pars à pied, il est 9 h quand tout d’un coup, une
fusillade éclate non loin de moi, puis les obus, c’était le 163e d’Infanterie
de Nice qui reculait devant l’ennemi, sans avoir reçu l’ordre, oh les
froussards, de tous côtés ils fuyaient abandonnant même leurs armes, c’était
une complête déroute !
Ils me rejoignirent bien vite, et je dus subir leur sort ; les obus éclataient toujours quand tout à coup, je reçois un éclat dans les reins qui me coucha à terre. Je croyais avoir les reins cassés, mais non après m’être remis du coup, je constate qu’il n’y avait qu’une contusion ; je repris ma route comme je pouvais, ne pouvant pas tenir mon fusil à l’épaule, mais je ne voulais pas l’abandonner ce vieux camarade N° 41.001 P.
Enfin tant bien que mal j’arrivai à Rambervillers, il était environ 13 h. Comme la déroute avait été mise sur toute la ligne, tout troupier isolé était rassemblé sur la place principale et au bout d’une heure nous repartions rejoindre notre Corps, moi je devais me rendre à l’hôpital militaire.
Je rencontre un cycliste du 41e Bataillon de Chasseurs à Pied de réserve, formé par le 1er Bataillon et les cadres actifs où j’avais beaucoup de camarades, ainsi que tous mes anciens de la classe 1910. Je pars avec ce cycliste où je trouvais le Bataillon à Bult, 6 kms de la ville.
Tout de suite, je suis entouré de tous ; ils viennent me demander des nouvelles du 1er Bataillon, principalement les capitaines Lehagre et Thierry, à qui je racontais les faits glorieux du Bataillon, mais aussi ses revers… Le capitaine Lehagre qui commande le 41e Bataillon m’ordonna de rester avec eux jusqu’à ce que je sache ou était mon Bataillon.
Nous couchons à Bult ; je me reposais assez bien après avoir mangé, souffrant très peu de ma blessure reçue le matin, ma maladie n’était en fait que de l’épuisement dû à la fatigue.
Mercredi 26 Aout 1914 : Après un réveil à 6 h, départ pour Rambervillers. Le 41e a pour mission de garder un Parc de munitions d’artillerie qui se trouve au Sud de la ville. Nous nous arrêtons un peu en avant du Parc, ou nous faisons la grand’ halte à proximité du village.
La pluie nous surprend, nous entrons dans le village à 20 h, on se fait sécher et on y couche.
Ils me rejoignirent bien vite, et je dus subir leur sort ; les obus éclataient toujours quand tout à coup, je reçois un éclat dans les reins qui me coucha à terre. Je croyais avoir les reins cassés, mais non après m’être remis du coup, je constate qu’il n’y avait qu’une contusion ; je repris ma route comme je pouvais, ne pouvant pas tenir mon fusil à l’épaule, mais je ne voulais pas l’abandonner ce vieux camarade N° 41.001 P.
Enfin tant bien que mal j’arrivai à Rambervillers, il était environ 13 h. Comme la déroute avait été mise sur toute la ligne, tout troupier isolé était rassemblé sur la place principale et au bout d’une heure nous repartions rejoindre notre Corps, moi je devais me rendre à l’hôpital militaire.
Je rencontre un cycliste du 41e Bataillon de Chasseurs à Pied de réserve, formé par le 1er Bataillon et les cadres actifs où j’avais beaucoup de camarades, ainsi que tous mes anciens de la classe 1910. Je pars avec ce cycliste où je trouvais le Bataillon à Bult, 6 kms de la ville.
Tout de suite, je suis entouré de tous ; ils viennent me demander des nouvelles du 1er Bataillon, principalement les capitaines Lehagre et Thierry, à qui je racontais les faits glorieux du Bataillon, mais aussi ses revers… Le capitaine Lehagre qui commande le 41e Bataillon m’ordonna de rester avec eux jusqu’à ce que je sache ou était mon Bataillon.
Nous couchons à Bult ; je me reposais assez bien après avoir mangé, souffrant très peu de ma blessure reçue le matin, ma maladie n’était en fait que de l’épuisement dû à la fatigue.
Mercredi 26 Aout 1914 : Après un réveil à 6 h, départ pour Rambervillers. Le 41e a pour mission de garder un Parc de munitions d’artillerie qui se trouve au Sud de la ville. Nous nous arrêtons un peu en avant du Parc, ou nous faisons la grand’ halte à proximité du village.
La pluie nous surprend, nous entrons dans le village à 20 h, on se fait sécher et on y couche.
Le mercredi 26 août 1914.
A 6h45 le Bataillon quitte BULT pour RAMBERVILLERS, il
s’établit à l’entrée Sud de la ville au même emplacement que la veille.
A 14h15, il retourne à BULT où il cantonne avec les 2
échelons des parcs.
Le jeudi 27 août 1914.
A 7h15, le Bataillon quitte BULT et par VOMECOURT et ST
GORGON se porte à l’usine de BLANCHIFONTAINE. Le groupe de parcs est à ST
GORGON.
A 18 heures
une violente fusillade ayant éclatée vers les bois d’ANGLEMONT – ROVILLE, la
4eme Compagnie est portée en avant de BLANCHIFONTAINE sur la route de RAON
L’ETAPE. Elle s’établit dans les tranchées qui battent le fond du ruisseau
MONSEIGNEUR. A 19 heures, le feu ayant cessé la Compagnie rentre à
BLANCHEFONTAINE.
Le Bataillon
cantonne :
1ere Compagnie
et Etat-Major à l’usine
2eme Compagnie
au château
3eme Compagnie
à ST GORGON
4eme Compagnie
au moulin
Extrait
du carnet du Sergent Albert BERGERE du 1 Bataillon de Chasseurs.
Jeudi 27 Aout : Réveil 6 h, départ à 7 pour Rambervillers, il
pleut toujours, nous nous mettons à l’abri dans une usine de tissage pour toute
la journée ; à 20 h on part se coucher dans une ferme proche.
Vendredi 28 Aout : Toujours réveil à 6 h, je commence à me remettre un peu de mes fatigues ; ça va mieux. Mon bataillon est à 2 kms à St Gorgon, je dis au revoir aux camarades et je le rejoins.
En arrivant j’apprends que Bourgniat et Pornin, deux camarades de mon groupe, atlétiques, ont été tués ; à 8 h, nous reprenons position au Sud-Est de Rambervillers, nous sommes en 2e ligne. Le canon des deux côtés entre en action, les mitrailleuses fonctionnent et, à 17 h, nous repartons cantonner à St Gorgon ; quelques patates et nous essayons de dormir.
Vendredi 28 Aout : Toujours réveil à 6 h, je commence à me remettre un peu de mes fatigues ; ça va mieux. Mon bataillon est à 2 kms à St Gorgon, je dis au revoir aux camarades et je le rejoins.
En arrivant j’apprends que Bourgniat et Pornin, deux camarades de mon groupe, atlétiques, ont été tués ; à 8 h, nous reprenons position au Sud-Est de Rambervillers, nous sommes en 2e ligne. Le canon des deux côtés entre en action, les mitrailleuses fonctionnent et, à 17 h, nous repartons cantonner à St Gorgon ; quelques patates et nous essayons de dormir.
Le vendredi 28
août 1914.
Le Bataillon
se porte de BLANCHEFONTAINE par ST GORGON et VOMECOURT sur PADOUX. Les Parcs
sont à PADOUX.
Le Bataillon
cantonne à PADOUX.
Le samedi 29
août 1914.
Le Bataillon
assure à PADOUX la garde des parcs dans la matinée.
A 15 heures le
chef de Bataillon reçoit l’ordre de rallier son Bataillon, de le diriger sur
RAMBERVILLERS et d’aller prendre les instructions au Corps d’Armée.
A 18 heures le
Bataillon arrive à l’entrée de RAMBERVILLERS où il cantonne à la caserne
d’Artillerie.
Le chef de
Bataillon envoi au peloton de la 1ere Compagnie détaché à la garde des convois
à DOMEVRE l’ordre de rejoindre à RAMBERVILLERS.
Le dimanche 30
août 1914.
Par ordre
d’opérations du 30 août, le Bataillon est affecté à la 26eme Division – 51eme
Brigade.
Cette Brigade
rassemblée à la corne Ouest du bois de ROVILLE doit être tenue en réserve à
disposition du Général Cdt le 13 Corps.
Le Bataillon
quitte RAMBERVILLERS à 5 heures par un brouillard intense.
A hauteur du
bois de ROVILLE, il tombe sous le feu de l’artillerie lourde ennemie.
Il continu sa
route et prend une position d’attente face à l’Est, entre la route de ROVILLE
et de la MORTAGNE à environ 1 km Sud de ROVILLE.
Il se trouve
en liaison avec la 25eme Division dont un régiment ( le 38eme ) occupe ROVILLE.
Toute la
journée, l’artillerie lourde arrose ROVILLE – le bois de ROVILLE. A 19 heures,
le Bataillon reçoit l’ordre d’aller cantonner à la féculerie des AULNEES.
La 1ere
Compagnie a été laissée à RAMBERVILLERS à la garde des parcs.
Le lundi 31
août 1914.
A 5 heures le
Bataillon reprend sa position de la veille. Il forme Brigade (Colonel de la
PORTE) avec le 105eme et le 121eme.
Même
mission : réserve à la disposition du Corps d’Armée.
La journée se
passe dans la région de ROVILLE en duel d’Artilleries.
2 Bataillons
du 121eme ayant été détaché aux bois d’ANGLEMONT, le Corps d’Armée afin d’avoir
à sa disposition une Brigade complète à RAMBERVILLERS envoi l’ordre au
Bataillon d’aller relever les 2 Bataillons du bois d’ANGLEMONT.
Le Bataillon
quitte sa position à 15 heures, et par les prés de la MORTAGNE, les grandes
carrières, le château de ST LUCIE et la ferme de METENDAL gagne le bois
d’ANGLEMONT où il s’installe aux avant-postes :
La 2eme
Compagnie de la route de MENIL à la cote 320, la 4eme Compagnie à l’Ouest de ce
point et la 3eme en réserve.
Le Bataillon
bivouac dans le bois d’ANGLEMONT.
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