Février 1916

Mardi 1erfévrier 1916.
Continuation des travaux en cours.
A 8h, les allemands ont tiré une dizaine de 77 sur le poste d’écoute n° 1 (centre E) à hauteur des blockhaus E2 – E4.
A11h30, nouveau tir de l’artillerie ennemie (8 obus de 105) sur le boyau BOUGUET, entre BESSONEAU et les Cocottes.
A 14h, 1 allemand a été tué par un chasseur de la 2éme Cie (centre E) aux Cocottes.
Soirée calme.

 
Mercredi 2 février 1916.
Continuation des travaux en cours.
Pendant la nuit, les allemands ont tiré à 18h – 20h – 2h – 4h quelques obus de 105mm sur le long boyau venant du 373éme et sur le blockhaus E10 (4 à 6 obus à chaque bombardement).
13h à 15h, tir de notre artillerie sur les positions allemandes de la vallée du Rabodeau.
16h30 à 17h, tir de l’artillerie ennemie sur la Poterosse (une trentaine d’obus de 105 sont tirés par l’ennemi aux alentours de la Maison MATHEY et de l’école).

 
Jeudi 3 février 1916.
Continuation des travaux en cours.
Nuit et journée calmes.
10h15, tir de l’artillerie allemande sur les Haies (3 obus fusants) et sur le Paire (une dizaine d’obus environ).
14h ; tir de l’artillerie allemande sur le Centre E (12 obus de 105 sur les Cités – 1 obus est tombé sur l’observatoire n’endommageant que l’escalier qui y conduit – 3 autres obus sont tombés sur le 2éme Cité – 2 vers E10 et les derniers sur les boyaux Grandjean et Gringriche).
15h, Quelques obus de 150 tombent sur le Centre C aux environs du boyau Duppy – grand abri du Génie et derrière C3 – Aucun dégâts.

 
Vendredi 4 février 1916.
Continuation des travaux en cours.
Fusillade assez vive toute la nuit particulièrement sur les positions de Cités, E10 et Gringriche.
A 4h, quelques feux de salve ont été tirés Centre B sur des travailleurs ennemis entendus face à B5.
A 8h30, une sentinelle de C5 a abattu d’un coup de fusil 1 allemand qui s’était montré dans la langue de bois devant C17-C22.
Journée calme – quelques tirailleries de C2 à B 20.

 
Samedi 5 février 1916.
Continuation des travaux en cours.
Pendant la nuit, vives tirailleries ennemies sur tout le front du Centre E et vers
Journée calme. La nervosité de l’ennemi permet de certifier que les allemands ont procédé à une relève.

 
Dimanche 6 février 1916.
Continuation des travaux en cours.
Entre 4h et 5h, des feux de salve ont été tirés sur des travailleurs ennemis face à B5.
A 6h45, tir d’une mitrailleuse allemande sur C17.
Dans la matinée, remise de la décoration Anglaise (conduite distinguée sur le champ de Bataille) au Caporal ODILLE (1ere Compagnie).

 
Lundi 7 février 1916.
Continuation des travaux en cours.
Pendant la nuit, vives tirailleries ennemies sur nos positions des Cités, E10 et Gringriche.
Journée calme.

 
Mardi 8 février 1916.
Continuation des travaux en cours.
Pendant la nuit, vives tirailleries sur tout le front du Centre E.
8h30, un groupe de 4 travailleurs ennemis a été dispersé au-dessus du Café des Cocottes par le feu de nos sentinelles de E8.
Journée calme.
13h30, tir de notre artillerie sur les ouvrages allemands en face de C7 et C15.
19, les allemands ont tirés 7 à 8 fois avec une batterie de fusils placée auprès des Cocottes. Autant qu’il a été possible de juger, cet engin devait comprendre 8 fusils qui tiraient vers E4 et vers le passage encaissé de la vallée.

 
Mercredi 9 février 1916.
Continuation des travaux en cours.
Journée et nuit calmes.
14h45, tir de notre artillerie sur le sommet de 521.

 
Jeudi 10 février 1916.
Continuation des travaux en cours.
Pendant la nuit, vives tirailleries sur tout le front du Centre E.
15h50, tir de notre artillerie sur 521.

 
Vendredi 11 février 1916.
Continuation des travaux en cours.
Pendant la nuit, fusillades sur tout le front du Centre E.
Journée calme.

 
Samedi 12 février 1916.
Continuation des travaux en cours.
Journée et nuit calmes.
Rares coups de feu.

 
Dimanche 13 février 1916.
Continuation des travaux en cours.
Pendant la nuit, tirailleries ennemies sur D2 et les Cocottes.
Journée calme.
A 18h30 et 20h, tir de l’artillerie allemande sur la Poterosse avec 77 fusants et 1 obus de 105 – 1 obus est tombé sur la ferme Gringriche ne causant que des dégâts insignifiants.

 
Lundi 14 février 1916.
Continuation des travaux en cours.
Nuit et journée calmes.
9h30, tir d’une mitrailleuse allemande situé au Nord de B20 dans la direction de la Maison Maurice.

 
Mardi 15 février 1916.
Continuation des travaux en cours.
Nuit et journée calmes.
9h30, tir de l’artillerie ennemie (6 obus de 105) en arrière de E10

 
Mercredi 16 février 1916.
Continuation des travaux en cours.
Nuit et journée calmes.
Grand calme dans les lignes ennemies. Des éboulements importants se sont produits, causés par le mauvais temps.
16h, tir de l’artillerie allemande (8 obus de 105) aux alentours de E10.

 
Jeudi 17 février 1916.
Continuation des travaux en cours.
Pendant la nuit, nombreux coups de feu partant des Cocottes sur les Cités et la ferme Grandjean.
A 10h, 10h30 et 13h20, rafales d’artillerie allemande (77 et 105) sur le boyau montant au 373éme, au –dessus de E10.
A 13h30, notre artillerie riposte par un tir qui démoli en partie le blockhaus ennemi Nord de 521 au-dessus de la galerie des machines.
Soirée calme.

 
Vendredi 18 février 1916.
Continuation des travaux en cours.
Nuit et journée calmes.

 
Samedi 19 février 1916.
Continuation des travaux en cours.
Pendant la nuit, fusillades ennemies partant du Café des Cocottes et de 423 sur le Poste des Cités et la ferme Gringriche.
14h10, tir de l’artillerie allemande (quelques obus de 105 sur l’entrée du boyau C5).
15h30, 1 obus fusant a éclaté au-dessus du boyau Grandjean à l’entrée de la Sape E9.
Soirée calme.

 
Dimanche 20 février 1916.
Continuation des travaux en cours.
Nuit calme, sauf quelques tirailleries ennemies de 423.
Entre 10h et 13h, violent bombardement sur tout le front du sous-secteur : 77, 105, 150, torpilles.
A 14h20, une vingtaine d’obus tombent aux alentours de la Forain, Haute-Forain et Cuisines. Dégâts matériels très importants :

·         Centre B en partie bouleversé.
·         D20 a particulièrement souffert : tous les boyaux menant aux 3 blockhaus sont nivelés.
·         Blockhaus de Mitrailleuses de gauche : toiture et créneaux sérieusement atteints.
·         Les réseaux de fil de fer en amont des ouvrages B18 et B20 sont détruits.
·         Centre C : C2 complétement détruit
·         Boyaux comblés : C2 à C5, C5 à C6, C6 à C7 – Abri de couchage C7 détruit – Boyau de C7 à C15 détruit
·         Poste d’écoute de C15 détruit.
·         C17 : abri de couchage détruit, boyau comblé entre C15 et C17 et C17 boyau Duppy.
·         Grand abri du Génie éventré.
·         Grand boyau Duppy comblé sur la moitié de son parcours.

Nuit très agitée, principalement dans la première moitié. L’ennemi lance un nombre considérable de fusées. Fusillades ennemies sans interruption.
20h30, rafales d’artillerie ennemie vers B20 et boyau Morice – 3 torpilles sur B20.
21h30, 15 obus de 105 et 10 obus de 150 sur la droite du Centre D (C22). Reste de la nuit calme.

Pertes :
Chasseur 2Cl BOULET Céleste 3éme Cie – Tué à l’ennemi
Chasseur 2Cl BOULET Albert 1ere Cie – Blessé légèrement
Chasseur 1Cl DUCROUX Lucien 1ere Cie – Blessé légèrement
Chasseur 2Cl DUPONT Gabriel 1ere Cie – Blessé légèrement
Chasseur 2Cl KLEIN Laurent 1ere Cie – Blessé légèrement

 
Lundi 21 février 1916.
Matinée calme.
Entre 15h45 et 18h, violent bombardement de l’ennemi sur tout le front du sous-secteur. Tout le monde est alerté. Environ 25 torpilles région B20 – C5.
Dégâts matériels importants – boyaux et ouvrages bouleversés en plusieurs endroits.
De 23h15 à 0h30, violent tir de l’artillerie ennemie sur les Centres de résistance B – C – D (5 à 600 obus de 105 et 150).

Pertes : 3 tués et 10 blessés.
Chasseur 2Cl DUCARME Léon Georges 3éme Cie – Tué à l’ennemi
Chasseur 2Cl CHENAL Eugène 1ere Cie – Tué à l’ennemi
Chasseur 2Cl JUNIER Augustin 1ere Cie – Tué à l’ennemi
Caporal ODILLE Henri 1ere Cie - Blessé
Chasseur 1Cl POIRSON Georges 1ere Cie – Décédé des suites de ses blessures
Chasseur 1Cl BELIER Théodore 1ere Cie – Blessé
Chasseur 2Cl HOPCHTEIDRE Maurice 1ere Cie – Blessé
Chasseur 2Cl MILLOT Armand 1ere Cie – Blessé légèrement
Chasseur 2Cl GIGOT Félix 1ere Cie – Blessé légèrement
Chasseur 2Cl LEGRAND Paul 1ere Cie – Blessé
Chasseur 2Cl HERMANT Albert 1ere Cie – Blessé
Chasseur 2Cl BELLANGER François 1ere Cie – Blessé

Dégâts sérieux :
Dans le Centre B :

·         B2, abri de bombardement effondré
·         B14, abri de couchage effondré
·         B20, boyaux comblés – blockhaus de gauche a sa partie gauche effondrée et don mur de face percé.
 
Dans le Centre C :

·         Toutes les parties du Centre C ont été touchées – nombreux éboulement de boyaux.
·         Incendie de Fenech, les obus ont mis le feu à des débris de couchage – l’incendie s’est communiqué aux sapins et aux abris à munitions du blockhaus. La plus grosse part des munitions a été sauvée – le reste a sauté.

Dans le Centre D :

·         D7 : les 2/3 de la tranchée sont comblés au niveau de la route – visières et pare têtes détruits complétement.
·         Boyaux D7-Cocottes – Cocottes – D8 : par endroits, à moitié comblés. La partie sous les Cocottes obstruée par les  décombres de la maison.
·         Boyau Bouguet : comblé entièrement au niveau des terres sur une longueur de 5 à 6m aux environs des Cocottes.

Les travaux de déblaiement ont commencé dès 1 heure du matin. Le passage est rétabli sous les Cocottes. Les autres travaux sont en cours d’exécution.

 
Mardi 22 février 1916.
Matinée calme. Jusqu’à 11h30, rien à signaler.
De 11h30 à midi, 38 obus de 105 sont tombés à la Poterosse sans endommager les ouvrages – en particulier 4 obus sur le ferme Gringriche, 7 sur l’usine de tissage, 2 sur les Cités près de l’école, 2 sur la Maison Vichard.

De 11h45 à 17h, tir violent de l’artillerie allemande sur les Centres de Résistance B – C – D.

Continuation des dégâts :
Dans le Centre B :

·         B2 tranchée et abri de couchage complètement démolis.
·         B5 : boyaux et tranchées obstrués.
·         B13 : abri de bombardement ébranlé – pare éclats démolis
·         B14 : mitrailleuses intactes – porte de la pièce n°1 arrachée – boyau complètement éboulé.
·         B18 B20 : quelques obus sur ces ouvrages. Le bombardement eut lieu d’abord sur B20. Il se localisa ensuite sur B9, puis B13 et B14.

Pendant toute la durée du bombardement, une pièce de 150 a tiré sur le Centre B à la cadence de 3 à 4 coups par minute.

Dans le Centre C :

·         Nombreux obus sur le Centre C, en avant de C7 entre C7 et C15, puis en arrière de C17 et sur C19.
·         D’autres coups derrière les rochers sur le boyau Duppy.
·         Très nombreux coups en avant de la Forain à hauteur du cimetière (2éme ligne du Centre B) et 3éme échelon du Centre C.

Le Centre C a un peu moins souffert que dans les bombardements précédents. Le boyau Duppy et les boyaux entre les tranchées sont obstrués à plusieurs endroits. La tranchée C17 est complétement bouleversée et à refaire.

Dans le Centre D :

·         Boyau C22 C23 éboulé en partie.
·         50 obus sur La Paire et ses abords.

Nuit calme sauf quelques salves de 105 à 20h45 et 21h30 sur les Centres de Résistance B et C.

Pertes :
Caporal PIFFRE René 2éme Cie – Décédé des suites de ses blessures
Chasseur 1Cl MONTAGU Louis 1ere Cie – Blessé
Chasseur 1Cl PERROT Stéphane 1ere Cie – Blessé
Chasseur 2Cl DETIVAUD Pierre 4éme Cie – Blessé
Chasseur 2Cl FOUCHER Paul Peloton Mitrailleuses – Blessé

 
Mercredi 23 février 1916.
Entre 6h et 6h30, légère fusillade sur les Cités et la ferme Gringriche.
Journée très calme.
14h15, tir de notre artillerie sur 521, face à B5.
14h25, tir de l’Artillerie allemande sur La Chapelle.
17h45 à 18h, bombardement des Centres de Résistance B et C.

 
Jeudi 24 février 1916.
Nuit et journée calmes.
Entre 15h30 et 15h45, tir de l’artillerie ennemie sur les Cocottes (une soixantaine d’obus de 77). Dégâts : 2 obus ont démoli sur une longueur de 2m le parapet de la tranchée attenant à l’emplacement de mitrailleuses des Cocottes – boyau d’accès de D8 éboulé – boyau D8 D9 bouleversé.

Pertes : Néant.

 
Vendredi 25 février 1916.
Pendant toute la nuit, tir de mitrailleuses ennemies sur tout le front du sous-secteur, particulièrement sur B20.
Matinée calme.
Entre 14h30 et 17h, tir de l’artillerie ennemie sur le secteur (obus de 77), une douzaine de projectiles sur les maisons des Cocottes, une douzaine aux environs de D3 – 1 derrière D2 – une vingtaine autour de C22 – Petite Forain (pas de dégâts appréciables).
Quelques obus également sur la croupe des Haies et vers l’observatoire Kormann.

 
Samedi 26 février 1916.
Nuit et matinée calmes.
De 10h30 à 13h, tir de l’artillerie ennemie sur la 2éme ligne Forain – Haute Forain – Cuisines. 4 obus de 105 sur B11 – 12 aux alentours de B11 – 12 sur la Forain (dont 2 sur la maison feys) – 2 dans le boyau Nord Sud.

 
Dimanche 27 février 1916.
Nuit assez agitée.
L’ennemi a lancé de nombreuses fusées sur le secteur et a tiraillé fréquemment.
Journée calme.
A 10h15, tir de l’artillerie allemande dans la direction de MOYENMOUTIERS.
12h35 à 14h40, tir de nos batteries à plusieurs reprises dans la direction de Petite RAON.
15h à 15h30, tir de notre artillerie sur les pentes N-E de 521.
A 17h30, tir de l’artillerie allemande sur La CHAPELLE et sur Le PAIRE (14 obus tombent au croisement des routes Le PAIRE – La CHAPELLE – Le PAIRE – Les HAIES).

 
Lundi 28 février 1916.
Nuit et journée calmes dans le secteur.
13h50, tir d’artillerie allemande sur Le PAIRE (20 obus de 105 incendiaires). Incendie de la maison Muller aux vieux prés.
14h à 15h30, tir de l’artillerie ennemie dans la direction de MOYENMOUTIERS. 10 obus de 105 tombent sur les maisons ouvrières de la vieille route de MOYENMOUTIERS – SENONES, en arrière de la POTEROSSE (ouest).

 
Mardi 29 février 1916.
Pendant la nuit, tir d’une mitrailleuse ennemie située à proximité du Café des Cocottes sur le front des centres C et D, à 10h30 et à 4h.
A 10h30, tir de l’artillerie allemande dans la direction de CLAIREFONTAINE – ETIVAL.
Très violent bombardement du sous-secteur de 13h à 18h, avec interruption de 14h à 14h30, par des obus de tous calibres.
2 batteries de 77 tiraient de la vallée du RABODEAU
2 batteries de 105 tiraient de la vallée du RABODEAU
1 batterie de 105 et une de 150, du PUID.
1 nouvelle batterie de 150 et une autre d’un calibre plus gros (210 probablement) : direction d’origine des tirs : CHATAS.
Ces deux batteries n’avaient pas encore tiré sur le secteur.
Une vingtaine de torpilles sont tombées sur B20 – C5 – FENECH et la Place d’Armes.
Les 150 tiraient, par moments, à la vitesse de 7 à 8 coups à la minute.
Plus de 10.000 obus sont tombés sur les Centres de Résistance B-C-D.
A 20h15, le bombardement reprend par intermittence jusqu’à 20h45.

Pertes :
Chasseur 1Cl LIORET Gaston 1ere Cie – Tué à l’ennemi
Chasseur 2Cl COUDRET Lucien 1ere Cie – Tué à l’ennemi
Sergent RAMAGE Gabriel 1ere Cie - Blessé
Caporal LEBOUBE Louis 1ere Cie - Blessé
Chasseur 1Cl MOY Georges 1ere Cie – Blessé
Chasseur 2Cl BILLY Henri 1ere Cie – Blessé
Chasseur 2Cl GUEREMY Emile 1ere Cie – Blessé




 

Source:

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire